Judaïsme - Spiritualité et religion

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Judaïsme

Le prophète Moïse et les Tables des Commandements : La Torah
 
Quelques mots sur le Judaïsme 

Définition | Doctrine | Conception idéologique | 
Religion | Mode de vie
 
 
Le  Judaïsme | Description générale
 
 
Le  Judaïsme  repose sur un immense corpus de littérature couvrant une ère de plusieurs millénaires. Le Livre du Talmud de Babylone, par exemple, comportant à lui seul quelques treize mille pages de textes sacrés, qui expliquent et interprètent les enseignements de la Bible hébraïque, est rédigé au Vème siècle après Jésus – Christ. La Bible hébraïque (le Tanakh) est divisée en trois parties distinctes : la partie du Pentateuque (autrement dit la Torah), la partie des Prophètes (autrement dit le Neviim) et la partie des Hagiographes (autrement dit le Ketouvim). Le livre sacré le plus important du Judaïsme est le Livre de la Torah, qui réunit les cinq premiers livres de la Bible : la Genèse, l’Exode, le Livre de la Lévitique, le Livre des Nombres et le Deutéronome. La tradition sacrée juive attribue ces différents textes au prophète Moïse, reconnu pour avoir été le Haut porte – parole de Dieu. Le Prophète Moïse les reçut un jour sur le Mont Sinaï, sous la forme de tables gravées dans la pierre sainte. Les Livres saints renfermaient des instructions pour tous les aspects de la vie sacrée, portant sur les domaines juridique, éthique et spirituel  de celle – ci, et ils furent matérialisés sous la forme de 613 commandements appelés les mitsvot, et dont les plus connus d’entre eux furent symbolisés en les principaux Dix Premiers Commandements. Tu ne tueras point. Tu ne voleras point. Tu ne commettras point d’adultère. Tu ne mentiras point. Tu quitteras ton père et ta mère pour fonder ta propre famille. Tu honoreras ton père et ta mère. Tu ne convoiteras point, ni jalouseras les biens de ton prochain. Tu ne blasphèmeras point. Tu n’aimeras qu’un seul Dieu. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Sont, en substance, les fondements sacrés des Dix commandements bibliques. Les copies de la Torah sont traitées avec le plus grand des respects par les initiés et les adeptes du Judaïsme. Les quelques 304'805 lettres du texte sacré original de la Torah, furent écrites et recopiée à la main, sur parchemin ancien, ce, par des scribes initiés au fait de toutes les lois scripturales. Jusqu’à deux ans furent nécessaires parfois pour parvenir à achever le recopiage d’un rouleau entier. Mais une fois approuvé, le rouleau, recouvert d’une housse décorée, était gardé dans une arche située sur le mur de la Synagogue juive, qui doit faire toujours face à la Ville de Jérusalem. Parce que la congrégation se tourne toujours vers Jérusalem pour lancer sa prière sainte. Au cours des services religieux, le rouleau sacré reste hors de son arche protectrice, afin d’être placé plutôt sur le pupitre ou l’estrade de Lecture qui se nomme le bimah. Puis, le rouleau est lu par un représentant religieux de la confession religieuse judaïque, la lecture des textes sacrés se procédant en suivant les Écritures avec une main en argent (la Yad), afin d’éviter toute impureté d’un contact direct d'une main humaine sur le papier saint. Une section à chaque fois différente de la Torah (c’est la sidrah ou parachah) est lue chaque semaine et, lorsque le dernier paragraphe de la partie du Deutéronome a été lu, alors le cycle de lecture recommence par le premier paragraphe de la Genèse. Le cycle annuel de lecture hebdomadaire s’achève et recommence lors de la fête de la Simhat torah (ce qui signifie : la Joie de la Torah). Les rouleaux précieux, s’ils sont usés ou endommagés, sont portés en terre dans les formes requises ou placés dans un dépôt spécial appelé le Genizah. C’est vers l’An 1280 avant Jésus – Christ, que le Prophète Moïse, Haut serviteur de Dieu, reçut le don de la Loi de la Torah, sous forme de tablettes en pierre, sur le Mont Sinaï. Entre le Ier  siècle avant Jésus – Christ et le IVème siècle après sa mort, une mise en forme définitive de la Bible hébraïque, fondant le Judaïsme, fut conçue et réalisée. En l’An 1475, survint la première édition imprimée de la Torah. Enfin, en l’An 1528, fut réalisée la toute première traduction, de la Bible hébraïque, allant de la langue originale vers le français. C’est donc la date – clé, au sujet de la toute première traduction française de la Torah. Le texte de la Torah est recopié à la main et l’achèvement d’un rouleau peut prendre jusqu’à deux ans.
 
 
Le  Judaïsme orthodoxe | Description générale
 
 
Le terme « judaïsme orthodoxe » désigne l’ensemble des pratiques religieuses et des croyances juives par opposition aux innovations du Judaïsme réformé. Apparu en l’An 1795, le Judaïsme orthodoxe se répandit à partir du milieu du XIXème siècle. Le Judaïsme orthodoxe se considère comme l’authentique dépositaire de la traduction acceptant la totalité de la Torah (loi Juive) et observant strictement les enseignements de la Halakhah qui définissent les interprétations des règles religieuses mentionnées par les Écritures sacrées, et laquelle est contenue dans les textes rabbiniques du Talmud et du Midrash. Les Juifs orthodoxes se réclament d’un Judaïsme traditionnel reposant sur l’histoire et la religion du peuple juif. Cependant, le Judaïsme orthodoxe admet parfois un besoin réduit au strict minimum de s’engager auprès du monde moderne, tout en ne changeant rien au cœur de la loi et de la tradition originale. L’engagement dans ce monde est tenu pour particulièrement problématique par les Juifs ultraorthodoxes et les hassidim, qui condamnent toute déviation du traditionalisme, et exhortent à un isolement du monde extérieur et à la préservation des particularismes de leur différence. Le Judaïsme est la croyance religieuse monothéiste du peuple Juif. Sa branche orthodoxe met  en avant la préservation d’une véritable identité religieuse juive, et elle refuse son réadaptation au besoin du modernisme. La relation entre l’orthodoxie juive et l’État d’Israël est extrêmement complexe. Les mouvements religieux ultraorthodoxes, comme le Néturé Karta, militent pour le démantèlement de l’État, affirmant qu’Israël ne peut être établi que par le Messie. D’autres congrégations religieuses, comme le mouvement religieux Gouch Emounim, revendiquent toute la terre promise, selon la promesse formulée par Dieu, en référence au texte de la Genèse (Genèse : 15). Car pour eux, il s’agit d’une obligation religieuse. Mais certains courants religieux préfèrent adopter une position qui soit neutre. Bien qu’admettant l’interaction nécessaire avec le monde moderne, les Juifs orthodoxes s’opposent au changement et ils tiennent pour absolue l’autorité de la Torah reçue directement comme don de Dieu.                   
 
 
Le  Judaïsme réformé | Description générale
 
 
Le courant réformé du Judaïsme est apparu au XVIIIème siècle. Il nie catégoriquement le caractère immuable de la Torah, préférant adapter les pratiques juives à l’esprit des temps modernes. Pour certains représentants de la réforme juive, la foi inconditionnelle en Dieu doit passer secondairement du maintien du Judaïsme en tant qu’identité culturelle. D’autres adeptes encore, se décrivaient comme essentiellement agnostiques, c’est-à-dire : comme appartenant à l’agnosticisme, cette doctrine qui se plait à déclarer que l’absolu est inaccessible à l’esprit humain, et que de ce fait, la métaphysique – partie de la réflexion philosophique qui a pour objet la connaissance des causes premières et des premiers principes, et exprime toutes sortes de spéculations sur le sens du monde et la place de l’homme dans le monde - demeure inutile. Le Judaïsme réformé a pris une place prépondérante aux États – Unis, aux côtés du Judaïsme conservateur – réconciliant les éléments du Judaïsme traditionnel avec ceux des réalités de la vie américaine moderne. La modernisation revêt de nombreuses formes, dont une plus grenade  tendance au mariage mixte, les conjoints non juifs étant accueillis dans les synagogues, et l’accent mis sur l’égalité des sexes et la liberté de choisir. La loi juive n’est plus considérée comme une vérité absolue, à l’exemple du Judaïsme orthodoxe, mais comme une tradition évolutive. Le Judaïsme voit le monde moderne comme une occasion d’explorer des manières plus inédites d’exprimer l’identité juive, dont le dialogue interconfessionnel visant à avancer la compréhension humaine et la coexistence harmonieuse. Le Judaïsme réformé, comme autre courant du Judaïsme, est caractérisé par l’adaptation de la tradition et de l’identité juives à l’évolution de la vie moderne. Le Judaïsme réformé accorde un rôle moins important au rituel religieux, tendance qu’on peut lier au désir que la communauté juive ne soit plus fermée et séparée. L’intégration culturelle est tenue pour un moyen de concilier la tradition juive avec les exigences de la société moderne. Le Judaïsme réformé se rapporte autant à la culture et à l’identité juives qu’aux pratiques et croyances religieuses fondant l'origine du Judaïsme.
 
Référence : Mathew Guest      
 
 
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